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Cartographie des lignes de bus de la Société de transport en commun de Ouagadougou (SOTRACO)
La Communauté OpenStreetMap Burkina Faso (OSM-BF) et la section locale de l’Open Knowledge Fundation (OKF-BF) s'associent pour faire la cartographie exhaustive des lignes de la SOTRACO. Il s'agira pour ce coup d’essai d’une production de données géographiques et d’une opération de cartographie qui mettra sur la plateforme OpenStreetMap les trajets des différents bus. Les objectifs de cette initiative sont :
- produire des données open source,
- mettre à la disposition des utilisateurs, une carte libre, à jour et interactive sur la plateforme OSM.
Cette initiative est purement volontaire, et s’appuie donc sur le travail de contributeurs volontaires. Elle permettra par ailleurs de montrer la capacité de la communauté OSM-BF et aussi de OKF-BF à produire et à réaliser de tels travaux.
Nous venons d’achever la partie collecte des données avec les récepteurs GPS et les smartphones. Cette campagne s’est déroulée du 15 au 18 juin 2014 :
- L’ensemble des trajets a été pisté et les tracés GPS ont été projetés sur l’outil d’édition JOSM. Les premiers résultats sont impressionnants ; ces données concernent aussi bien l’ensemble des arrêts de bus que l’on rencontre dans la ville de Ouagadougou que les trajets des bus. L’idée derrière cet exercice est d’aboutir à des analyses qui contribueront non seulement à informer les usagers, mais aussi à fournir des informations qui permettront d’améliorer la qualité du trafic. Pour ce faire, nous envisageons d'introduire des informations sur les flux et sur les horaires des bus.
- Au cours de cette opération, 9 lignes de bus ont été identifiées. Ce sont les lignes : L1, L2, L2B, L3, L4, L5, L6, L6B. La réalisation de cette collecte s’est faite avec l’appui de la SOTRACO qui nous a fourni des tickets d’accès au bus dont la validité permettait largement de couvrir la période de l’opération. Ce qui a facilité grandement l’accès des bus aux mappeurs, et permit ainsi la réalisation de l’opération.
- Ainsi le dimanche 15 juin, après une mission de trois semaine à la Direction de la francophonie numérique (DFN) où des membres de la communauté OSM-BF étaient en formation, sans avoir pris de vacances, l’équipe de mappeurs composée des membres de OSM-BF et de la section locale de l’Open Knowledge Foundation (OKF-BF), prennent d’assaut la place Naaba Koom où se trouve le terminus des bus. A 10h tous les membres de l’équipe, munis certains de récepteurs GPS etrex20 Garmin, d’autres de smartphones, prennent place dans les bus pour un tour de ville plaisant et utile. Aux environs de 12h, les cinq membres de l’équipe reviennent avec leurs GPS et smartphones chargés de fichiers GPX. (current et waypoints). Ces premiers jeux de données ont ensuite été transférés sur des support USB et visualisés dans JOSM pour voir ces images (cf. la page de la Communauté OpenStreetMap Burkina Faso sur Facebook).
- Le mardi 17, la collecte des données complètes est achevée. Ces données récoltées concernent le trajet suivi par les bus, les arrêts se trouvant sur chaque ligne, des photos de certains arrêts et toutes autres informations additionnelles comme l’état de l’abri, le type d’arrêt et le nom pouvant être associé à l’arrêt en question ; toute chose qui pourra faciliter l’accès aux bus par les usagers.
Nous rappelons que cette initiative est entièrement volontaire, et le fait de passionnés et de personnes soucieux de l’amélioration de la qualité des services.
Série de cartographie des zones résidentielles non loties de Ouagadougou
Dans la suite de ces activités sur le territoire du Burkina Faso, la communauté OSM-BF s’est donnée comme objectif de cartographier la plupart des quartiers appelés communément "non lotis".
- La grande majorité des données qui se trouvent sur la ville de Ouagadougou se focalisent sur le centre-ville et les zones résidentielles ayant un réseau routier bien tracé et des points d’intérêts comme les bars, cafétérias, maquis etc. Donnant ainsi l'impression d'une ville harmonieusement ordonnée et bien organisée.
- On oublie ainsi les périphéries où il n’existe pas ces types d’infrastructures/commodités. Les données OSM qui existent sur ces types de zones concernent le plus souvent le réseau routier ; un réseau de fortune dégagé par les riverains eux-mêmes qui ne respectent aucune norme en la matière. Dans ces zones, le constat est que les bâtiments évoluent très vite malgré les interdictions des autorités compétentes. Ce qui contribue encore à rendre les données caduques puisse que d’un jour à l’autre on peut voir apparaître une nouvelle construction sur une route. Ce qui est important, c’est que l’attribution des parcelles s’effectue en fonction des bâtiments qui sont considérés comme des parcelles.
- Ce travail de cartographie sera plus qu’utile car grâce à l’outil d’édition JOSM en combinaison avec des filtres adéquates, nous serons en mesure une fois la numérisation complète des bâtiments effectuée, d’évaluer le nombre exact de bâtiments qui existent à la date précise de l’imagerie satellite. Nous adopterons une méthodologie qui permettra d’estimer en fonction de la superficie globale de cette zone non lotie et des superficies des parcelles qui sont en générale attribuées après les opérations de lotissement, de donner une idée du nombre de personnes susceptibles de bénéficier d’une parcelle dans cette zone.
La suite de l’exercice consistera à confronter ce nombre avec le nombre de bâtiments se trouvant sur la zone à la date de l’opération. En d’autres termes, au delà de la numérisation classique et de la production et de corrections de données à référence spatiale, nous voulons montrer une autre application et des potentialités de la communauté OSM-BF. À suivre !