FR:Cartographie des routes en France

From OpenStreetMap Wiki
(Redirected from FR:France roads tagging)
Jump to navigation Jump to search

Cette page traite de la façon d'identifier et de nommer tous les types de voies de circulation avec l'attribut highway et ses différentes valeurs (identification) et avec l'attribut name et ses éventuelles déclinaisons par langue (nom des voies). Ces recommandations sont le résultat d'un consensus et peuvent évoluer dans le temps. La page de référence pour la liste des tags est la page Map Features en anglais et sa version traduite Éléments cartographiques. La page Signalisation routière en France montre quels attributs utiliser à partir des panneaux routiers.

Identification des voies

Un des attributs (ou tag) les plus importants d'OSM est l'attribut highway. Si vous tracez une route, une rue ou une avenue sans l'attribut highway=*, les logiciels qui dessinent des cartes ou calculent des itinéraires n'utiliseront pas votre route parce qu'ils ne sauront pas qu'il s'agit d'une voie de circulation.

On peut définir à deux niveaux une voie de circulation :

  • la premier consiste à indiquer les principales caractéristiques avec seulement highway (et en simplifiant le travail des contributeurs),
  • le second niveau consiste à préciser les caractéristiques physiques de chaque tronçon de voie (largeur, revêtement, nombre de voies, etc) en multipliant le nombre d'attributs pour donner une image plus précise de l'objet.

L'attribut highway sert donc essentiellement à identifier les voies de circulation. On utilise plusieurs groupes de valeurs, le premier groupe étant celui des valeurs faciles à reconnaitre comme motorway pour les autoroutes et trunk pour les voies rapides/express. Le deuxième groupe concerne les valeurs plus difficiles à identifier, car leur nom provient du système utilisé en Grande-Bretagne et il n'y a pas de règle simple pour leur application en France. C'est surtout le cas des valeurs primary, secondary et tertiary dont il n'y a qu'un descriptif succinct dans la page Fr:Map Features.

Noms de voies

En attendant une page dédiée à la toponymie, voici quelques règles générales :

  • L'attribut "name : un grand nombre de voies porte un nom, indiqué par l'attribut name=*. Si la voie n'a effectivement vraiment aucun nom, ni localement, ni officiellement, on peut mettre l'attribut noname=yes. On entend par nom un choix arbitraire issu d'une dénomination en principe visible sur le terrain (Rue de la Mairie) et pas une description (Chemin départemental N°XX de Y à Z).

Le cadastre utilise souvent les noms génériques comme Chemin Rural, Chemin d'Exploitation ou Route Forestière comme ou Route de A vers B qui sont des descriptions et non des noms.

  • Les sources : si les noms de rues en agglomération sont presque toujours signalés sur des plaques ou par des inscriptions, de nombreuses voies n'ont pas de noms visibles, en particulier dans les zones faiblement peuplées. Il faut alors, soit interroger les riverains ou la mairie, soit utiliser les plans cadastraux ([1]) ou les données IGN (ouvertes depuis janvier 2021). Mais ni le cadastre ni l'IGN ne sont fiables à 100%. Ces sources peuvent être en retard de mise à jour (un "Chemin" devenu "Rue") ou comporter des erreurs. Il est interdit d'utiliser des plans protégés par le droit d'auteur si on n'a pas reçu l'autorisation des ayant-droits. On pense en particulier à Navteq, TeleAtlas, Google maps, Bing Maps, Mappy, cartes Michelin, etc. De plus, ces sources contiennent de nombreuses erreurs involontaires, mais aussi parfois des erreurs volontaires pour détecter les copies illégales.
  • Règles d'écriture : en général, il faut mettre en majuscule la première lettre de tous les noms propres et communs, mais pas les articles. Exemple : "Rue de la Gare". Ne pas utiliser d'abréviations même si les plaques de rue en comportent ou si le nom est trop petit pour s'afficher sur la carte. Les logiciels de rendu ou de routage se chargent d'effectuer des abréviations si c'est nécessaire. Les abréviations peuvent prêter à confusion, par exemple "St" peut vouloir dire "Saint" en français, mais "Street" en anglais. Ne pas mettre toutes les lettres en capitales (majuscules), même si la plaque est écrite ainsi. Les chiffres s'écrivent comme sur la plaque de rue, c'est à dire en chiffre pour les dates, mais aussi en lettres pour les quantités: "Place des Vingt-Quatre Comtés", "Rue du 23 Novembre". Les signes de ponctuation et les accents doivent aussi être portés, même s'ils manquent parfois sur les plaques de rues : ex. "Rue Saint-Benoît". Il faut le plus possible respecter l'orthographe et la ponctuation "officielle" (des noms propres en particulier). Si vous vous trouvez en présence de plusieurs versions officielles ou usuelles, vous pouvez utiliser l'attribut alt_name=* ([2]) pour les versions alternatives qui peuvent servir dans les logiciels spécialisés dans la recherche et l'indexation des noms.
  • Les exceptions : la toponymie comporte de nombreuses exceptions qui devraient être développées dans la page dédiée.
  • Les normes : il n'existe pas de 'norme' en matière de toponymie mais une charte de l'IGN et une commission de la toponymie au sein du CNIG (voir FR:Toponymie). Il faut avoir à l'esprit que l'IGN ne prétend pas donner des règles pour ce qui ne le concerne pas, c'est-à-dire, ce qui relève principalement des communes (noms des voies, noms des quartiers et des lieux-dits). Par exemple, un même nom de lieu-dit portera des tirets dans une commune et pas dans une autre.
    Les conventions typographiques et les normes AFNOR sur la rédaction des adresses ne doivent pas être appliquées à la toponymie.
  • L'internationalisation : il arrive que les noms de lieux soient traduits en plusieurs langues. Exemple : name=Paris, name:fy=Parys. Mais cela ne devrait être que rarement le cas des noms de voies.
  • La régionalisation : certaines régions utilisent une double dénomination des voies avec une version en langue régionale en plus de la version française. L'attribut name=* doit porter la version officielle du nom, celle choisie par la mairie. Pour les autres versions en langues régionales, on pourra utiliser soit le code ISO de la langue régionale s'il existe (voir la page du wiki OSM FR:Noms_multilingues), soit l'attribut reg_name=*.

Séparation des voies (un ou deux "way" parallèles)

Les voies peuvent être dédoublées dans OSM lorsqu'il y a une séparation physique entre les sens de circulation. C'est évident pour les autoroutes (highway=motorway) et la plupart des voies express/rapides (highway=trunk). Mais, ça l'est beaucoup moins pour les voies d'accès à ces grands axes ou encore sur les larges boulevards en ville. Une règle a été définie assez tôt dans OSM : s'il y a impossibilité physique de faire demi-tour en voiture (en général parce qu'il y a une construction au milieu des voies - murets, enherbement, trottoirs), il faut doubler les lignes dans OSM et marquer le sens de circulation pour chacune des avec le tag oneway=yes en y ajoutant le nombre de files de circulation pour chaque sens si on le souhaite (tag lanes=*").

Une simple ligne peinte en continu sur la chaussée ne justifie pas à elle seule le dédoublement. Lorsqu'à intervalles réguliers, des intersections sont aménagées pour passer de l'autre côté de la séparation physique, il faut alors l'indiquer en créant un lien entre les voies parallèles (un petit way) pour que les logiciels de navigation intègrent cette possibilité de tourner. Ce petit segment portera le même attribut "highway" que la voie principale ("secondary" par exemple) et éventuellement un attribut "oneway" si la connection est à sens unique (l'absence du oneway indique que la connection est à double sens), mais les attributs "ref" ou "name" sont inutiles.

Pour faire baisser la vitesse des voitures en ville, il peut arriver que des obstacles soient installés sur certaines rues (bacs à fleurs, îlots, demi-trottoirs ou plots). Si ces obstacles sont de taille modeste et interrompus à de nombreuses reprises pour permettre les changements de direction, il n'est pas nécessaire de dédoubler les voies, surtout si l'ensemble n'est pas spécialement large. Il faut que la séparation physique marque un caractère relativement continu pour justifier le dédoublement. Certains éditeurs fournissent une fonction d'aide pour créer ces dédoublements plus facilement.

(voir Normes et conventions d'édition ou Editing_Standards_and_Conventions#Divided_highways pour le texte de référence)

Références des voies

En France, toutes les routes de liaison comportent une référence communale, métropolitaine, départementale, nationale voire internationale. La convention actuelle est d'écrire la référence avec une seule lettre suivie d'une espace, puis de chiffres. Exemples : ref=D 105, ref=M 19, ref=N 7, ref=A 5, ref=E 43. Le chiffre peut être suivi d'une autre lettre ou de chiffres romains, ex. "D 6a" ou "D 13III", mais ces dénominations variant parfois sur le terrain (une même route pouvant être indiquée "D 3b", "D 3bis" et "D 3II" suivant les endroits), il n'y a pas encore de consensus sur ce sujet. Par contre, la présence de l'espace devient la norme ([3]) même si elle suscite de fortes réticences dans la communauté des anciens contributeurs, car aucune règle n'était définie jusqu'au milieu de l'année 2008. Il n'y a pas de convention internationale sur ce sujet. Navteq et TeleAtlas ne mettent l'espace dans aucun pays, alors que l'IGN et Michelin le mettent pour la France. En 2008, les contributeurs allemands ont aussi choisi de suivre leur norme nationale en ajoutant aussi l'espace. Notez que l'ancienne notation « RN » ou « R.N. » encore visible sur d'anciens panneaux routiers, le cadastre ou certains sites internet, n'a plus cours dans la dénomination officielle, de même que « RD » ou « VC » (w:Cartouche_(route)). En principe, une portion de route ne comporte qu'une seule référence en France, mais d'autres pays utilisent le point-virgule comme séparateur si une portion de voie en comporte plusieurs (mais seule la première est affichée sur les cartes). Les références internationales comme les "E xx" sont identifiées par le tag int_ref=E xx et peuvent être multiples (séparées par des ; comme "int_ref=E 10;E 54") [[Fr:Map_Features#Références]] pour les autres tags "ref".

Attention : il arrive que les panneaux de directions, aux carrefours, soient dotés d’un cartouche de référence de voie qui n’est pas celui de la voie reliée au carrefour, mais celui d’une route située un peu plus loin, à laquelle cette voie issue du carrefour donne accès ; il arrive également que la graphie de ce cartouche ne soit pas celui de la voie indiquée. Par exemple, la référence de la voie peut être D 33ᵐ, alors que le cartouche du panneau directionnel indique D 33ₘ. Le cartouche du panneau directionnel doit donc être enregistré, dans OSM, par la clé destination:ref=*, pas ref=*.

Les renumérotations de routes sont fréquentes, dans ce cas old_ref=* permet de conserver l'ancienne valeur. Les panneaux sur le terrain peuvent ne pas avoir été changés, on préférera toutefois la valeur officielle actuelle.

Tracer des voies sans en connaître la classification

Grâce à l'imagerie aérienne officiellement utilisable (Yahoo! jusqu'en 2011, Bing depuis 2010 et d'autres prestataires), au cadastre ou d'autres sources légales à venir, la classification des voies n'est pas toujours possible, puisque la cartographie se fait à distance. Le tag highway=road a été créé pour pouvoir malgré tout tracer et utiliser ces voies jusqu'à leur classification définitive.

En utilisant le cadastre, on peut même ajouter le nom avec l'attribut name=* et la référence, bien que certains logiciels d'analyse des données (comme KeepRight) le marqueront comme illicite.

Voies hors agglomérations

Autoroutes

Panneau d'autoroute C207
Autoroute

Informations complémentaires et liste des autoroutes sur WikiProject France/Autoroutes.

Important : comme toutes les voies séparées physiquement, il faut créer une ligne (et une seule) pour chaque sens de circulation.

Voir aussi la page dédiée aux autoroutes françaises.

Les tags utilisés sont:

  • highway=motorway
  • oneway=yes (pour le sens unique)
  • lanes=* (si le nombre de chaussées est > 2, optionnel)
  • toll=yes pour les sections payantes (reconnu par navigateur Garmin pour gestion d'option route payante)

Pour la dénomination des autoroutes, la pratique actuelle est d'ajouter:

sur toutes les lignes concernés, mais une façon alternative utilisant une relation à la place (voir Relations/Routes) existe depuis peu de temps (et évite le problème de segmentation):

<relation

/>

liant toutes les lignes concernées.

Les deux versions peuvent coexister.

Échangeurs, entrées/sorties

Attributs recommandés pour un échangeur ou une voie d'entrée/sortie:

Pour un échangeur entre deux autoroutes (en forme de trèfle par exemple), les voies de connexion conservent leur attribut highway=motorway. Les bretelles d'entrées/sorties (aussi appelées diffuseurs) prennent l'attribut highway=motorway_link et commencent à partir du panneau "Entrée d'autoroute". Mais en pratique, c'est la section de voie en entier qui rejoint la départementale ou nationale à l'autoroute qui est renseignée motorway_link. Les bretelles sont aussi en général des voies à sens unique (ne pas oublier l'attribut oneway=yes), sauf si des portions sont à double sens, simplement séparées par une ligne continue (voir la section précédente sur les Voies séparées), auquel cas une seule ligne est tracé sans attribut "oneway".

Les voies de sélection (ou marquage au sol) pour changer d'autoroute ou sortir ne sont pas identifiées, ni par un attribut, ni par une ligne. Par contre, on peut préciser le nombre de chaussées avec l'attribut lanes=*. Les points de jonction entre bretelles et voies principales doivent se placer dans le prolongement de la courbe de la bretelle.

Les numéros d'entrées/sorties sont marqués sur le noeud de jonction entre la bretelle et l'autoroute avec:

Certains ajoutent un nom de sortie avec name=* ou exit_to=* mais restez bref. Inutile d'écrire les quatre villes du panneau de sortie , cela surchargerait la carte.

Péages d'autoroutes

Aires de repos, aires de service

Routes internationales

Zeichen 410 - Nummernschild für Europastraßen, StVO 1992.svg

C'est principalement sur les autoroutes que l'on rencontre cette numérotation, par exemple "E 5". Elle n'est pas réservée à l'Europe, contrairement à ce que l'on pourrait croire avec la lettre "E".
Il faut maintenant utiliser une relation de type route alors que jusqu'à récemment, l'attribut int_ref=* était utilisé. Une étape de migration de l'ancien système vers le nouveau est donc nécessaire.

Voies rapides/Voies express

France road sign C107.svg

En France, ces voies ont un statut particulier et sont identifiées par l'un des panneaux ci-contre, avec une vitesse limitée en général à 110 km/h et souvent l'interdiction aux piétons, vélos, vélomoteurs et engins agricoles d'y accéder. La bande d'arrêt d'urgence y est moins large et les bretelles d'accès sont plus courtes. Si les voies sont séparées pour chaque direction, ajoutez l'attribut oneway=yes.

Certaines voies rapides comportent aussi des numéros de sorties. Il n'existe pas à l'heure actuelle d'attributs spécifiques mais il est possible d'utiliser les mêmes que pour les autoroutes. Il existe aussi des portions de nationales ou départementales qui sont à 2 x 2 voies qui ne sont pas des voies express (vitesse à 90km/h, pas de bande d'arrêt d'urgence). Dans ce cas précis, on utilisera l'attribut highway=primary (voir ci-dessous).

Routes nationales et inter-régionales

Informations complémentaires et liste des routes nationales sur WikiProject France/Routes Nationales.

L'attribut highway=primary est utilisé pour identifier le réseau routier primaire et donc, pour la France, les routes à vocation nationale ou inter-régionales qui ne sont pas des autoroutes ou des voies express/rapides. La gestion des routes nationales est aujourd'hui massivement passée de l'État aux départements suite aux déclassements de 1972 et 2006 ([4]). Pour les routes qui sont encore des nationales (référencées en <N n>), le tag highway=primary s'applique automatiquement. Pour les routes qui ont été récemment déclassées et qui conservent leur statut de voies de communication principales entre régions et départements, il faut aussi appliquer l'attribut highway=primary, même si elles ne sont plus gérées par l'État et référencées en D n. Parfois, des panneaux conservent l'ancienne référence nationale sur les routes récemment déclassées.

Le Ministère de l'Écologie, de l'Énergie, du Développement durable et de la mer fournit trois cartes du réseau routier national sur son site Internet. Cette carte du réseau routier national doit trouver sa traduction en routes primary, trunk et motorway dans OpenStreetMap. Mais il est aussi possible que des primary ne figurent pas sur ces cartes.

Les routes nationales d'aujourd'hui (ref=N ..), ainsi que les routes ayant un caractère inter-régional peuvent être renseignées avec :

Cas particulier : quelques routes du réseau primaire sont à 2 x 2 voies à chaussées séparées sans avoir le statut de voie rapide/express. On renseignera cependant ces grands axes de circulation de la même façon que les voies rapides/express avec highway=trunk.

La notion de réseau routier primaire peut varier d'un pays à l'autre puisqu'il dépend de la taille et de l'importance de ce réseau. Tenez-en compte si vous catégorisez des highway dans d'autres pays que la France.

L'attribut old_ref=* n'est pas obligatoire, mais il peut servir de justificatif pour le classement en primary alors que c'est une départementale. On peut trouver les anciennes références sur des vieux panneaux routiers encore en place, sur d'anciennes cartes routières, sur le cadastre ou sur des sites internet spécialisés ([5]).

Routes départementales et métropolitaines

Certaines routes gérées par les départements sont d'anciennes routes nationales ou ont une vocation interrégionale. Ces routes font partie du réseau primaire (voir section précédente). Pour les routes départementales ou métropolitaines classiques, c'est à dire, qui sont des voies reliant les villes entre elles, à l'intérieur du département ou de la métropole, mais qui n'ont pas vocation à traverser plusieurs régions et qui représentent le réseau routier secondaire, on utilise les attributs suivants :

Certaines départementales ou métropolitaines sont assez étroites et ne relient que deux communes et on peut hésiter entre "secondary" et" tertiary" (voir section suivante). Pour être renseignée en highway=secondary, la route doit rester suffisamment large pour un trafic routier hétérogène, avec par exemple des camions. Si deux camions peuvent se croiser simultanément sur la voie, on peut la classer en secondaire.

Routes intercommunales

Les petites routes qui servent de liaison entre deux communes sont renseignées avec:

D'une manière générale, les voies highway=tertiary représentent le réseau tertiaire du réseau routier, c'est-à-dire les voies qui se limitent à une desserte locale entre deux zones importantes d'activités ou d'habitations. Si la voie n'est pas utilisée pour un trafic de transit parce qu'elle est trop étroite ou qu'elle ne débouche sur rien, il ne faut pas utiliser highway=tertiary mais une catégorie inférieure (voir les sections suivantes). Les tertiary peuvent être des routes communales (référencées <C ..>) ou de petites départementales (référencées <D ..>) plutôt étroites avec un faible trafic routier. Pour se donner une idée de la largeur, si deux camions ne peuvent pas se croiser, mais si deux voitures le font sans manœuvrer, la route peut être classée en tertiary.

Routes communales

La dernière catégorie de routes désigne les routes à usage local et qui ne servent pas au transit. C'est en général des routes rurales pour l'exploitation agricole ou forestière, ou d'accès à des fermes, des hameaux ou des usines isolées. Si le caractère de voie de transit ou pas est inconnu, on peut aussi utiliser comme critère la largeur de voie : si deux voitures ne peuvent se croiser sans manœuvrer, ça n'est probablement pas une voie de transit et sera donc renseigné en highway=unclassified. Si par contre, la voie est suffisamment large pour laisser passer deux voitures de front, il faut impérativement connaître son caractère de transit ou de desserte locale pour déterminer le type de highway.

ou

ou

  • ref=C .. si la référence communale existe

name=*

Le cadastre nomme souvent ces voies « Chemin rural » ou « Chemin d'exploitation » si elles n'ont pas une dénomination particulière. Elles peuvent avoir un caractère privé, auquel cas, il faudra ajouter l'attribut access=private ou un accès limité aux riverains (access=destination).

Routes d'accès à des bâtiments uniques

Pour les bâtiments se trouvant à l'écart des voies de circulation, il peut y avoir un petit chemin de desserte à une propriété individuelle. On utilisera alors :

ou

et name=* si un nom existe
et access=* si l'accès n'est pas ouvert à tous (par exemple access=private si la voie est privée).

Chemins forestiers, agricoles, pistes

Les pistes non goudronnées mais carrossables sont renseignées avec :

et

Le plan cadastral peut contenir des noms tels que "Chemin rural N°XX dit de YY", qu'on traduira par: name=Chemin de YY + ref=R XX

Le cadastre nomme souvent ces voies uniquement 'Chemin Rural' ou 'Chemin d'exploitation' si elles n'ont pas une dénomination particulière. Si elles ont un numéro de chemin, on marquera de tels chemins avec ref=R n (cartouche officiel des chemins ruraux) ou ref=CE n, à l’image des voies communales dont le cartouche est C n, qui sont marquées avec ref=C n. En Corse on trouve aussi des chemins forestiers ref=F n.

On pourra éventuellement y adjoindre une indication sur la qualité de la surface avec

tracktype=*

Pour les chemins forestiers interdits aux voitures, on ajoutera :

motorcar=no

Si le chemin est barré, on ajoutera un noeud (node) avec l'attribut :

barrier=gate (ou l'ancien attribut highway=gate qui tombe en désuétude)

Les ronds-points

Sens giratoire

Les sens giratoires identifiés par le panneau de signalisation AB25 (ci-contre) sont tagués avec :

junction=roundabout

name=* seulement si le rond-point lui-même porte un nom

Ne pas ajouter oneway=yes. Mais le sens du way doit respecter le sens de circulation.

Ne pas ajouter ref=*. C'est par définition l'intersection de plusieurs routes et donc de plusieurs références.

Si plusieurs catégories de highway se rencontrent au sens giratoire (un primary avec un secondary par exemple), on choisit la catégorie la plus importante pour le rond-point lui-même.

Ne pas confondre avec

Circuits touristiques, de randonnée pédestre, cycliste

Les circuits en général doivent être renseignés avec une relation de type (route), ce qui permet de lier différents types de highway. Les circuits de randonnée pédestre et cycliste sont organisés par leurs fédérations respectives. Le mieux serait de créer des pages wiki sous le label "Fr:Wiki Project xx" pour coordonner les efforts et les informations. Attention aux termes GR, GRP et certaines balises qui sont des marques déposées. Leur utilisation dans OSM pourrait être incompatible avec la licence CC-By-SA sans une autorisation préalable des ayants-droits.

La relation de type route devrait contenir les éléments suivants:

<relation

/>

Voir Relations/Routes.

Cette relation contiendra ensuite tous les ways formant le circuit.

Voies dans les agglomérations

Grands axes de circulation, rues principales

Il n'y a pas un type de highway commun pour tous les grands axes ou rues principales qui traversent une ville parce qu'il dépend de la taille de cette ville et du contexte extérieur. L'important est de préserver la continuité avec le réseau routier environnant pour conserver une cohérence générale. Si une ville de taille moyenne est traversée de part en part par une nationale ou une départementale classée en highway=primary, il faut conserver cette catégorie sur la ou les rues concernées, même si la largeur de la voie est temporairement réduite, en particulier dans le centre historique. La rue principale d'une petite ville peut se classer en highway=secondary, voir en highway=tertiary pour les villages isolés, si les routes qui y mènent sont de cette catégorie.

Exemple 1 de ce qu'il ne faut pas faire

Bien catégoriser
L'exemple ci-contre montre dans la partie inférieure gauche que la presque totalité des rues sont renseignées en highway=secondary et quelques unes en highway=tertiary et highway=residential, ce qui donne un mauvais résultat avec un plan de circulation invisible. Une plus juste proportion est en général d'avoir entre la moitié et les trois quarts des rues en residential/unclassified, le reste se partageant entre primary, secondary et tertiary. Ce qui se reflète assez bien dans le coin supérieur droit de l'image.

Exemple 2 de ce qu'il ne faut pas faire

Bien catégoriser
Voici un autre exemple d'erreur que l'on rencontre fréquemment. La route départementale est renseignée en highway=secondary sauf lorsqu'elle traverse le village en se transformant temporairement en highway=residential ou highway=unclassified. On peut bien entendu segmenter les ways lorsque l'on passe en zone urbaine pour y indiquer les changements de caractéristiques (vitesse max, largeur, etc) mais cela ne change pas leur statut de route départementale, ni la priorité que cela implique sur le schéma de circulation. Il faut que les réseaux primaires, secondaires et tertiaires forment un réseau continu comme une toile d'araignée (sans trous d'obus) sur la carte.


Ces axes de circulation principaux passent souvent par des boulevards ou des avenues qu'il faut dédoubler s'il y a une séparation physique entre les deux sens de circulation. Pour que les logiciels de navigation fonctionnent, on doit mettre des petits segments chaque fois qu'il est possible de passer de l'autre côté avec une voiture (lors d'intersections avec des rues adjacentes ou pour faire demi-tour) en utilisant la catégorie de highway la plus élevée parmi celles concernées, avec éventuellement un oneway=yes si le passage est à sens unique.

Lorsque c'est possible, ajouter l'attribut ref=* lorsqu'il s'agit d'une route départementale ou nationale et que celui-ci est connue, même si cela peut paraître inesthétique sur certaines cartes. L'attribut name=* porte bien sûr le nom de la rue jusqu'aux limites de la ville et pas au-delà, cette limite étant souvent marquée par la présence du panneau d'entrée (EB10) ou de sortie d'agglomération (EB20).

Les highways primary, secondary, tertiary sont par définition destinés aux automobiles. Mais les plans de circulation en ville ne sont pas figés dans le temps. La mise en place d'espaces réservés aux transports publics, la construction de parkings peuvent modifier les axes de circulation et par conséquent, le type de highway.

Rues de transit entre quartiers

Pour les rues qui servent le trafic routier entre quartiers en dehors des grands axes de circulation cités dans le paragraphe précèdent, on utilise l'attribut highway=tertiary.

Rues d'habitation

Rue résidentielle

Ce type de rue comporte typiquement les éléments suivants :

  • on y trouve des habitations sur au moins un des côtés,
  • c'est une rue peu large,
  • il est possible de s'y arrêter ou se garer,
  • il y a au moins un trottoir,
  • il n'y a pas ou très peu de trafic de transit.

On utilise les attributs suivants :

Les autres attributs les plus courants sont :

Si l'accès est bloqué pour les véhicules par une barrière ou une borne, on ajoute un noeud (node) renseigné avec barrier=*

Places, parvis ou esplanades

Place piétonne : area=yes et highway=pedestrian (+ name=*)

Place ouverte à la circulation sur toute sa surface: area=yes et highway=residential/unclassified/track/tertiary/etc (suivant la valeur des highways desservant la place) (+ name=*)

Les places qui ont des terres pleins centraux ne sont pas des places : pas d'attribut area=yes (voir "rond-point" s'il y a un panneau de sens giratoire ou tracer la boucle comme une route simple s'il n'y a aucun panneau de sens giratoire).

Autres rues

Les autres rues ouvertes à la circulation, mais qui ne sont pas des rues d'habitation sont renseignées avec highway=unclassified. Cela s'applique, par exemple, aux rues commerçantes ou en zone industrielle, même s'il peut arriver qu'il y ait quelques maisons d'habitation, mais qui restent très minoritaires.

et

Les autres attributs de restriction s'appliquent de la même manière.

Note concernant residential et unclassified  :

De nombreux logiciels traitent les ways renseignés avec residential et unclassified de la même manière, car residential a été introduit bien après unclassified, ce qui explique que des nombreuses rues, même habitées portent encore l'attribut unclassified. Pour clore toute polémique concernant l'introduction de l'attribut residential qui peut sembler faire double emploi, la règle suivante a été définie:

S'il y a un landuse=residential qui délimite la zone résidentielle, taguer la voie highway=residential est une info supplémentaire utile, mais pas indispensable et que certains peuvent n'utiliser que unclassified. En dehors des zones landuse=residential, l'attribut highway=residential est une info supplémentaire quasi indispensable pour la différencier d'une voie industrielle, commerciale ou mixte.

Les voies d'accès

Les voies d'accès aux maisons isolées, à des garages ou aux parkings peuvent être tagués avec highway=unclassified pour les plus larges ou highway=service pour les autres. Pour ces voies qui ne seraient pas ouvertes au public, ajouter les access=* habituels. Il est inutile de créer les quelques mètres de voies qui mènent à chaque garage de chaque maison individuelle.

Pour les voies de circulation à l'intérieur des parkings, utilisez l'attribut highway=service plus les attributs access=* et éventuellement service=parking_aisle.

Les mini-ronds-points

Les mini-ronds-points ne sont pas des ways en boucles fermées, mais de très petits ronds-points, sans être des sens giratoires (sans la signalisation AB25) et sans terre-pleins au centre. On place juste un attribut highway=mini_roundabout sur un noeud. En France, ils n'existent pas dans le code de la route, mais on en voit de plus en plus, en particulier en agglomération, avec un marquage au sol particulier. On y trouve parfois un petit obstacle de mobilier urbain au milieu pour faire baisser la vitesse des automobiles.

Voies piétonnes, pistes cyclables

* Une page spéciale est dédiée aux pistes cyclables.
B22a: Piste cyclable
* Les voies ou bandes réservées aux piétons signalées par le panneau B22b (obligation d'emprunter le chemin) sont renseignées avec highway=footway (une alternative est d'utiliser la combinaison highway=path foot=designated)
B22b: Chemin obligatoire pour piétons

Rues piétonnes, Aire piétonne

Les rues fermées à la circulation (Panneau B54 ci-contre) pour tous véhicules à moteur et entièrement réservées aux piétons sont renseignées avec highway=pedestrian. Cet attribut ne doit pas être confondu avec l'attribut highway=footway ou highway=path qui ne concernent que les pistes ou sentiers pédestres. Pour renseigner une place piétonne (représentée par un polygone fermé), if faudra ajouter l'attribut area=yes en plus de highway=pedestrian. La législation française autorisant les cyclistes sur ce type de voie à condition d'adopter une allure modérée, il est inutile d'ajouter un attribut bicycle=yes (voir aussi les valeurs par défaut et par pays).
C109: aire piétonne

Un exemple de classification : le département du Val-de-Marne

Le département du Val-de-Marne réorganise la numérotation de ses routes départementales à partir de l'automne 2009 et il peut être intéressant de comparer leur classification des routes avec celle d'OSM.

Ce département définit trois catégories de routes départementales ([6]) :

  • Le réseau départemental magistral

Il correspond aux grands axes de distribution et de transit, avec en général une circulation à deux fois deux voies au minimum. Ces axes majeurs assurent les principales liaisons avec les départements voisins et le réseau routier national. Ils sont aussi le support des transports en commun en site propre.

cette définition correspond à la catégorie highway=trunk ou highway=primary
  • Le réseau départemental principal

Il est composé de routes qui facilitent les échanges intercommunaux et les déplacements domicile-travail. Ces voies accueillent généralement une à deux files de circulation, où sont implantées nombre de lignes de bus structurantes.

cette définition correspond à la catégorie highway=secondary
  • Le réseau départemental secondaire

Il permet une desserte locale plus fine, avec des trafics plus faibles, où la circulation s’effectue généralement sur une file. Il correspond à une desserte des grands équipements et complète le réseau de voirie communale.

cette définition correspond à la catégorie highway=tertiary

Liens